L'Art chez ARISTOCLES-PLATON |
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PLATON : Un artiste ! Dramaturge L'Art et l'Esthétique, le conservatisme Théorie de la Mimésis,
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PLATON : Un artiste ! | |
Le penseur est doublé chez Platon d’un incomparable artiste que la Muse a doué de tous les dons, enthousiasme du beau, imagination puissante, faculté de sortir de lui-même et de créer des types de toute espèce, fantaisie ailée, ironie fine et légère. Il était en effet merveilleusement doué pour l’art dramatique et non seulement pour la tragédie, mais aussi pour la comédie et la satire des ridicules. Le dialogue socratique et la maïeutique Il n’est donc pas étonnant qu’il ait choisi pour exposer ses idées la forme du dialogue. Il imitait d’ailleurs en cela son maître Socrate, infatigable questionneur, qui ne pratiquait pas d’autre méthode que l’investigation par demandes et par réponses, et qui, jusque dans son procès, interroge Mélètos et le force à répondre. Platon n’a pas conçu d’autre méthode que la dialectique socratique, et il l’a gardée toute sa vie, même lorsque, semble-t-il, une exposition suivie, moins longue et plus claire, eût donné à ses démonstrations plus de force et de netteté. Duos, Quatuors, Quintettes,... |
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Puis il y introduisit plusieurs répondants, dont chacun soutient un point de vue différent. La recherche de la vérité par la dialectique Le fond en est toujours une question philosophique, et le but, la recherche d’une vérité au moyen de la dialectique. Cette dialectique est souvent subtile et demande pour être suivie une attention soutenue. Tel dialogue, le Parménide entre autres, est d’une lecture pénible et rebutante, et il n’est guère de dialogues où la discussion du problème mis en question n’exige un gros effort d’attention. Platon se joue avec aisance dans les abstractions ; le lecteur ordinaire s’y sent moins à l’aise. Mais il est récompensé de sa peine par tous les agréments dont un poète à la fois lyrique, dramatique et satirique peut égayer son oeuvre.
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La poésie | |
Quoi de plus gracieux et de plus délicat que le début du Lachès, du Charmide et du Lysis ? Quoi de plus animé, de plus pittoresque, de plus convenable au sujet que les scènes et les descriptions par lesquelles s’ouvrent le Protagoras, le Phèdre, le Banquet, la République ?
Et ces intermèdes, outre le charme qu’ils ont en eux-mêmes, offrent encore l’avantage de reposer l’esprit d’un débat généralement aride, et de rafraîchir l’attention. Les citations de poètes, en particulier d’Homère, les discours des adversaires de Socrate, notamment des sophistes, toujours avides d’étaler leur éloquence, les discours de Socrate lui-même, les mythes où son imagination se donne carrière contribuent aussi à égayer la discussion. Une rhétorique méandreuse Elle est souvent lente et sinueuse, et ce n’est pas sans raison que ses longueurs impatientaient Montaigne. Nous l’aimerions, nous aussi, plus ramassée et plus courte ; mais c’est notre goût, ce n’était pas celui des Grecs. D’ailleurs un dialogue ne suit pas la marche d’une exposition suivie.
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De koi ki cause PLATON ? | |
Aussi est-il parfois assez difficile de déterminer nettement l’objet de certains dialogues, dont l’unité n’a pas la rigueur qui nous paraît nécessaire à nous modernes. D’autres, et ils sont assez nombreux, restent sans conclusion. C’est ainsi que le Ménon continue et achève le Protagoras et que le Théétète trouve sa conclusion dans le Timée.
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L’esthétique de Platon dépend aussi de la théorie des Idées et de la morale et de la politique qu’il en a tirées. Les Idées sont immuables et éternelles. Et Platon n’admet en effet aucune innovation, ni dans la poésie, ni dans les arts. |
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L'Art sera othodoxe ou ne sera pas ! En vertu de ces principes, Platon bannit tous les modes musicaux autres que le dorien et le phrygien, dont la gravité convient à des guerriers. Il bannit la tragédie, dont les accents plaintifs pourraient amollir leur coeur ; il bannit la bouffonnerie et même le rire, qui sied mal à la dignité qu’ils doivent conserver. Homère même, qu’il aime, qu’il sait par coeur, qu’il cite sans cesse, ne trouve pas grâce à ses yeux, parce qu’il a peint les dieux aussi immoraux que les hommes, et il le renvoie de sa république, après l’avoir couronné de fleurs. Peintres et Sculpteurs : des ignorants Mais ce sont les peintres et sculpteurs dont il fait le moins de cas. Qui pourrait être Achille ne voudrait pas être Homère. L'esprit de système En poussant à bout le raisonnement de Platon, il serait facile de lui faire dire que le cordonnier qui critiquait Apelle était supérieur à ce grand peintre. Et voilà où l’esprit de système a conduit celui qui fut lui-même un des plus grands artistes de l’humanité. |
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L’Art : théorie de la mimésis
.République, livre X, Garnier-Flammarion,trad. E. Chambry, 1966, p. 359 sq. Cet artisan je parle n'est pas seulement capable de faire toutes sortes de meubles, mais il produit encore tout ce qui pousse de la terre [...], tout ce qu'il y a dans le ciel, et tout ce qu'il y a sous la terre, dans l'Hadès. |
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Commentaires | |
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voir Bozars sur gaogoa
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Bibliographie | |
http://www.ac-grenoble.fr/PhiloSophie/logphil/auteurs/platon.htm https://philo.alcimia.fr/28/bibliographie-sur-la-beaute-platon/ |
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